On vous dit souvent du bien des psychiatres. C'est vrai, il peut exister un psychiatre qui travaille bien avec des patients gravement malades ou ayant subi un grave traumatisme physique ici ou là. Mais, tous les témoignages de patients concernant leurs séances psy ou le résultat de ces séances sont-ils positifs ? Nous verrons, plus bas dans cette page, ce que les gens en disent.
Vive le psychiatre ?
On vous assène à la télévision, sur internet, sur les réseaux sociaux, dans les magazines et ailleurs que la médecine moderne aurait tout ce qu'il faut (une sorte "d'équation merveilleuse") pour guérir les angoisses. C'est faux.
Je dénonce dans plusieurs articles, la dangerosité des traitements supposés anti-angoisse et leur inefficacité surtout chez les patients angoissés conditionnels.
Voir aussi: Traitement angoisse: la question qui tue
Antidépresseur, anxiolytique : l’angoisse ça leur rapporte !
Par ailleurs, on vous dit aussi que les patients sont satisfaits de leurs médicaments antidépresseurs et des séances qu'ils ont avec leur psychiatre. Là encore, c'est faux.
De "grandes déceptions"
De nombreuses personnes suivies en thérapie témoignent de leurs grandes déceptions. Pire, elle dénoncent la réalité de ce qui se passe une foi la porte du cabinet fermée. Je vous rapporte ci-dessous quelques-uns de ces témoignages. Alors, dans les faits où en est-on pour guérir l'angoisse aujourd'hui ? Et bien, 122 ans tout de même, après l'apparition de la première psychanalyse, "l'équation merveilleuse" la plus admise par la société pour traiter l'angoisse reste celle-ci:
Diagnostic d'angoisse = Prise de médicaments anxiolytiques quotidienne + Des mois de séances avec un médecin psychiatre
Or, cette équation: angoisse = psy + médocs est inefficace dans 95% des cas.
Elle est aussi très dangereuse si vous avez des angoisses conditionnelles, nous le voyons ici. C'est pourtant, la seule réponse donnée par les médecins aux angoissés. Ils veulent bien parfois, vous accorder des séances de yoga, de l'acupuncture, des vacances au soleil, de l'homéopathie en appui mais pour eux, ce ne sont que des erzatz de soin.
Là où ils pêchent, c'est qu'ils ne font pas de tri. Le protocole est à suivre que vous vous appeliez Pierre, Paul ou Jean. Aucun test fiable comme celui que j'ai développé n'est proposé aux patients pour savoir de quelle forme d'angoisse ils souffrent exactement avant de leur proposer un traitement.
- Voir : Noa VOIGHT-KAMPFF, le test pour savoir si vous avez des angoisses conditionnelles.
Le psychiatre est avant tout un médecin
Pourquoi ?
Quelles raisons font que l'on y croit encore ? Pourquoi tant de confiance alors que le temps a prouvé que cette solution provoquait plus de mal que de bien ? Tout simplement parce qu'on fait croire au grand public que l'angoisse est une maladie, c'est-à-dire une altération de l'état de santé due à des causes corporelles internes, des causes siégeant au cœur de l'organisme du patient. Sa physiologie est en jeu. C'est LUI qui a un problème.
On part du postulat que les patients angoissés sont tous biologiquement voire génétiquement prédisposés à subir leurs angoisses tôt ou tard. Logiquement donc, la médecine allopathique et sa psychiatrie sont seules à pouvoir les sortir de là, elles sont les seules à pouvoir aider les angoissés.
Allez voir un psy et prenez bien vos pilules
Soyons honnêtes, on y a presque tous et toutes eu droit, à cette petite phrase en conclusion d'une visite éclair chez le généraliste :
Vous avez des angoisses madame. Allez voir un psy et prenez bien vos pilules. Vous allez raconter vos problèmes à un professionnel et vous verrez, tout ira mieux.
Cette réponse est navrante mais elle est plutôt logique. En effet, vous n'attendez pas de votre garagiste qu'il refasse la route défoncée devant chez vous, qui, à chaque passage, flingue vos amortisseurs.
Le médecin ne peut que vous envoyer vers les ponts-et-chaussées que sont les psy et les médicaments.
Comment ne pas croire que c'est ce qu'il faut faire puisque même nos amis et la majorité des gens à qui nous confierons nos problèmes nous le diront: "tu devrais aller consulter, n'aie pas honte de te faire aider, tu devrais prendre tel médicament, tel no-angoissenox en pilule."
Sauf que les gens en ont MARRE d'aller chez le psychiatre et d'avaler des médicaments pour rien.
Je prouve avec mon accompagnement qu'une autre réponse est possible dans la majorité des cas.
Alors, arrêtons-nous sur les témoignages* des patients. Voilà ce que m'écrivent ceux qui "se font suivre " ou on été " suivis " par un psy :
Ceux qui voient un psychiatre dénoncent (témoignages)
Agnès. F
"Depuis que les angoisses sont apparues, je me sens trahie. Je pense ne pas être la seule à s’être fait promettre une vie meilleure, soulagée des angoisses, une vie qui en fait, a continué malgré les séances à être souvent un cauchemar. Les médecins, ce sont des sommités, des personnes ressources, des gens à qui tu fais confiance parce qu’ils sont pratiquement les seules personnes qui peuvent te soulager. Je trouve ça choquant que le psychiatre notamment n’ait pas de difficultés à prescrire des benzodiazépines à tour de bras sans réelle exploration médicale. On dirait qu’ils nous prennent pour des cobayes."
Chris. M
"Les médocs ne sont pas aussi efficaces qu'on le voudrait, du coup on est déçu, ce qui nous fait encore plus ruminer. On se dit: je suis vraiment pénible, avec moi ça ne marche pas... en plus des effets secondaires, on est plus mal et on pense alors de nouveau que les cachets sont une des solutions...c'est comme la cigarette...il ne faut pas commencer sinon...on en veut toujours plus pour de moins en moins d'effet. Je ne pouvais plus m'en passer, se fut une période très pénible. On se transforme en dépressif mou, incapable de réfléchir. On passe son temps à dormir ou a rechuter."
Katrine. D
J'attendais beaucoup des psychologues et du psychiatre que j'ai consulté. Le premier, je suis aller le voir 3 ans. Pour moi c'est une grande perte de temps, je le sais maintenant et pourtant la psychologie m'a toujours beaucoup intéressé. Même si cela fait du bien de se confier, ces médecins sont censé aller plus loin, ils sont censé vous aider à vous débarrasser des traumatismes qui vous pousseraient à l'angoisse en vous faisant parler de votre passé. Je vous contacte parce que cela ne va pas mieux, je m'enfonce. J'en ai vu 4 autres en deux ans, en milieu hospitalier ou en libéral, recommandé par mon médecin.
Mes angoisses reviennent toujours alors que j'ai fais 15 fois le tour de ma vie en thérapie et pris tous les médicaments qui existe.
J'ai arrêté mes séances avec un psychiatre professeur à l'université, ce monsieur critiquait ouvertement mes croyances religieuses, prenait mon besoin d'être un peu seule pour un désintérêt complet des hommes, il voulait que je m'inscrive sur meetic alors que je lui disais que j'avais besoin de calme, de solitude, de paix chose que je ne trouve pas beaucoup dans mon travail (je suis puéricultrice depuis 20 ans) il insinuait que je n'écoutais pas ces conseils, que je ne voulais pas vraiment aller mieux et il me donnait toujours plus de médicaments. Je respire à nouveau depuis que je ne suis plus sous le regard d'un de ces inquisiteur qui selon son humeur était silencieux ou agressif.
***
Je disais moi-même, à l'époque ou "Diane" ne s’appelait encore que "Léo" (Léonie étant mon vrai prénom):
"Ce n'est pas parce que l'on veut être soulagé, que l'on voudrait une pilule magique qui nous sorte de là, qu'il faut nous la donner. Mon médecin me prescrivait ce que je veux. Quant on est au bout du rouleau, dans la détresse et les douleurs, fatigué comme jamais, on prendrait n'importe quoi".
***
Intéressant ces témoignages n'est-ce pas ? On est bien loin d'un processus de prise en charge sérieux et humaniste. Pourtant, même un célèbre animateur à la télévision le dit:
Le succès d'une psychothérapie repose avant tout sur la qualité de la relation entre le patient et le psy. Concernant la méthode, aucune n'est considérée comme plus efficace que les autres. (Dr Michel Cymes. article RTL, 2018)
"La qualité de la relation" entre vous et le psy, voilà sur quoi reposent tous vos espoirs.
Et d'ajouter:
"Cette qualité dépend forcément du profil et du caractère de chaque individu."
" il suffit de tomber sur le mauvais interlocuteur (ou la mauvaise interlocutrice) pour être dégoûté à jamais de l'expérience"
"et remettre aux calendes grecques une thérapie qui aurait pu être bénéfique." Notez que le médecin n'avance pas : qui "aurait été" bénéfique sous-entendu si le patient était "tombé sur" le bon thérapeute.
Cela fait beaucoup de "si": la thérapie fonctionnera si on a des caractères compatibles, si on a des profils semblables, si on a une relation "de qualité"... si on n'est pas "tombé sur" la mauvaise personne.
Pas très précis, pas très professionnel tout ça au vu des soi-disant miracles permanents qui sont mis sur le compte de la psychologie, de la psychiatrie.
"Régulièrement, on me pose la question : "Est-ce que tu connais un bon psy ?". D'ailleurs c'est drôle, mais à chaque fois qu'on me demande de conseiller un médecin on me précise "un bon". Comme si j'allais leur donner le nom d'un charlatan !
Le médecin le reconnait lui-même: il existe des psys charlatans, des psys mauvais, des psys qui seraient bien pour les uns et pas pour les autres."
Je trouve ça révoltant car les hommes et les femmes qui viennent dans les cabinets de ces docteurs s'attendent à une guidance salvatrice, un accompagnement vers les solutions qu'ils ont en eux-mêmes quel que soit leur profil, leur caractère et d'autant plus, quels que soient le profil et le caractère du docteur ! On ramène le duo psy/patient à une affaire de couple : si on s'entend bien ça marchera... sinon, ce sera l'échec.
Bravo.
Voilà effectivement de quoi n'a pas besoin un angoissé:
une inconnue supplémentaire dans sa vie, un doute de plus, une situation soumise au hasard du "caractère de l'individu" qui l'écoute, un risque d'échec de plus. Au passage, le patient qui a ouvert son cœur, sa vie intime à 'cet individu incompatible s'en trouvera gêné, honteux, plus mal qu'avant de "se faire aider". Retour à la case départ en pire puisque souvent, les médicaments psychotropes sont entrés dans la danse.
Au mieux on entend : "ça m'a aidé", "ça m'a fait du bien". Pardon mais un pansement ça fait du bien sur une plaie, ça ne la guérit pas pour autant. Les psys devraient être comme le gel d'Aloé Arborescens : ultra guérisseur à tous les coups.
La poubelle psychiatrique a encore frappé. Cette poubelle dans laquelle on jette insomnie, stress, mal au ventre, fatigue, morosité, pleurs, découragements, suffocation lors des crises, tachycardie, etc., est vite pleine à craquer et on vous la jette à la figure et une fois que vous avez encore plus mal à la tête, on vous file une boite de comprimés.
Inefficacité des séances chez le psychiatre ou quand les gens en ont assez
Ras-le-bol !
RAB de répéter sans fin son histoire à chaque "médecin du subconscient". Marre de se mettre à chaque fois "les tripes" en l'air parce qu'il faut justifier, expliquer son état. Ras-le-bol de livrer ses plus intimes secrets à un parfait inconnu. Assez du bourrage médicamenteux et du pseudo travail thérapeutique pendant des années pour rien, nada, kosong.
Le seul médecin psychiatre compétent que j'ai consulté ne m'a prescrit aucun médicament et pourtant, j'étais très, très mal. Au bout de 2 longues séances, elle m'a même dit ceci :
Madame, vous n'avez pas besoin de moi. Je ne peux rien faire pour vous. Je n'aurais jamais pu endurer un dixième de ce que vous me racontez.
Que lui avais-je donc dit pour qu'elle range aussi rapidement dans son tiroir tous ses outils de psy ?
Psychiatre honnête
Elle me le dit elle-même :
Comme vous dîtes, vous avez des angoisses aiguës mais, elles ne dépendent pas de vous.
Vous savez qu'autre chose est possible et que ce changement entraînera la fin de vos angoisses.
Votre analyse est juste. Vous me dîtes que vous êtes au bout de vos forces psychiques et physiques mais en même temps, vous refusez de vivre ce que l'on vous impose de vivre alors même que cette vie suffirait à bien d'autres, du moins, une fois que la résignation et les médicaments auraient fait leur travail d’endormissement psychologique.Les médicaments ne vont faire que vous endormir et je ne vois pas chez vous de pathologie assez sévère pour prolonger nos séances.
Aveu de psychiatre
Cet aveu m'a sidérée sur le moment mais elle venait d'entériner ce que je savais déjà au fond de moi. Elle me confirmait le bon diagnostic : je n'étais pas dépressive. Je n'étais pas malade ou hypersensible ou paranoïaque ou bipolaire ou anxieuse pathologique. Je présentais tous ces symptômes mais j'avais autre chose.
J'avais en fait des A.C, des angoisses conditionnelles.
Je les ai nommées ainsi après avoir bien étudié pendant des années les faits et les enjeux concernant les angoisses.
La réalité : mon environnement présent d'alors était à 90 % responsable de mes angoisses
Elles n'avaient rien à voir avec mon passé, avec des décès survenus dans ma famille, des humiliations antérieures, ou ma personnalité, ni avec la survenue soudaine d'un trouble mental. Il lui aurait pourtant été facile à cette psychiatre, le DSM et le Vidal en main de m'étiqueter victime d'une belle maladie mentale.
Malgré ma demande impérieuse d'aide et de soulagement, ma psychiatre m'avoua ne rien pouvoir faire pour moi. Mes angoisses étaient dues à ma situation: je perdais mon suc vital à me battre depuis tant d'années pour des projets de vie, un quotidien, un respect, un amour, une famille qui ne verrait jamais le jour. J'étais mariée, j'avais trois beaux enfants, deux grandes maisons, je vivais là où j'avais décidé de m'établir et pourtant... je n'étais pas à ma place, mon esprit saignait d'être étouffé et mon cœur mourait de chagrin à cause d'éléments extérieurs à moi.
" Je suis sensible mais très forte"
Quand on a une personnalité courageuse, on accumule les défis. Mais attention : le monde du dehors, la vie, les gens autour de nous sont parfois plus forts que nous. On peut être broyé petit à petit.
La psy, l'angoisse, les rêves d'amour et la foi
La foi, l'espérance, c'est bien, mais la vraie foi ne peut concerner ce qui ne peut être.
Les rêves peuvent être très destructeurs.
Ils peuvent enfermer, frustrer, tromper. Les rêves peuvent manipuler l'esprit, le focaliser sur une idée, une envie, une image.
L'amour est le dieu suprême du Panthéon des rêves.
On y trouve des tas de dieux et de déesses, hommes et femmes adulés sans lesquels il serait, d'après les cœurs concernés, impossible de vivre ou du moins de vivre heureux.
Cet Olympe est bien cruel. L'imagination en amour désire ardemment mais elle est aveugle. Elle peut illuminer la plus obscure nuit mais attention car la nuit et ses "ténèbres" ont son utilité : c'est grâce à l'obscurité de la nuit que l'on peut discerner les nuances de gris. L'âme à besoin d’être incarnée, d'exister à la vraie lumière, celle qui surpasse la lumière si puissante de l'imagination.
Quand l'âme-sœur n'existe pas ou reste introuvable
Et si ta déesse n'était jamais née ? Et si ton Prince charmant n'avait jamais vu le jour ? Cela t'aurait-il empêché de vivre ? Cela t'aurait-il empêché de connaitre le sentiment amoureux ? Non, tu aurais aimé aussi fort quelqu'un d'autre sans en ressentir la moindre frustration.
Des tas de gens vivent heureux sans la personne sur laquelle tu as jeté toute ton idolâtrie amoureuse. Des milliards d'hommes intéressants, aventureux, cultivés, riches, fabuleux n'entendront jamais parler d'elle. Pareillement, des tas de femmes ne sauront jamais que ton homme parfait, ton héros indétrônable existe. Relativiser l’idolâtrie que l'on peut avoir pour celui ou celle qu'on croit aimé(e) ainsi est vital.
L’existence humaine n'est pas éthérée
Elle n'est pas impalpable, invisible. Elle se nourrit d'anticipations intellectuelles mais les pensées ne sont que des pensées. L'amour ne change rien à cela. Vouloir ne garantit pas d'avoir. Parfois ne pas obtenir ce que l'on veut est merveilleux.
L'amour a besoin de réalité. Aimer à travers une apparence corporelle un être imaginaire, quoi de plus atroce, le jour où l'on s'en aperçoit ? Bien plus atroce que la mort, car la mort n'empêche pas l'aimé d'avoir été.
C'est la punition du crime d'avoir nourri de l'amour avec de l'imagination.
(Simone Weil, La pesanteur et la grâce, 1948, p. 74).
On se voit faisant ceci, à cet endroit avec tels sentiments, telle personne, à telle époque dans un décor plus merveilleux qu'il ne le sera en réalité. Un rêve peut gâcher beaucoup de belles choses dans votre vie. Il peut vous rendre aveugle et sec. L’obsession est orgueil. Quand les faits ont démontré que ce rêve-là était une erreur, souvent d'ailleurs grâce à la providence qui sait qu'il ne serait pas bon pour nous que ce rêve s'accomplisse, il faut l'oublier pour mieux faire germer en nous un autre rêve, un rêve dont on sent déjà le parfum parce qu'il est plus sain.
Oui, on peut se tromper de rêve
C'est d'ailleurs une caractéristique de la venue de l'âge mûr chez un homme : accepter qu'on ne peut pas tout avoir, que nos désirs d'adolescents étaient beaux mais immatures.
J'ai fait le ménage, non dans ma tête mais dans mon environnement, j'ai arrêté de tolérer autour de moi ce qui me rendait "malade" d'angoisse.
Ma "défaite" consommée assumée fut un des derniers stades de ma libération de mes angoisses. Mais j'ai dû retourner "ma terre" !
Pas besoin de psychiatre pour avoir plus d'assurance
Avant qu'un angoissé puisse se déclarer lui-même vaincu sur un champ de bataille, il faut que d'autres guerres soient gagnées. J'ai perdu ici, c'est vrai, une partie de mon ancienne vie mais j'ai gagné là. Quelqu'un qui a éprouvé des angoisses ne peut pas être vaincu. C'est le feu même qu'il a en lui qui, s'il ne peut brûler tout son soûl à l’extérieur, le brûle à l’intérieur. La fumée bien trop contenue de ce feu dans la poitrine étouffe littéralement celui qu'elle emplit.
Il aurait été pourtant facile pour elle, de facturer à la Sécu les innombrables séances qu'un cas comme le mien réclamait à première vue. Et bien non. Elle m'a renvoyé ainsi dans mon monde, avec mes insomnies, mes crises, mes pleurs sans chercher à savoir par la psychanalyse comment j'avais bien pu en arriver là ; sans écoute "bienveillante" pendant 10 mois, ou 10 ans, sans thérapie X ou Y.
Tel n'était pas le but de mes visites. Le but, c'était de guérir mes angoisses.
Cette conversation-là nous fit faire un bond à toutes les deux. Et je le sais aujourd'hui, elle augmente pour bien des gens, grâce à mon travail, les chances de ne pas tomber dans la dépendance des médicaments et du bla-bla pseudo-bienveillant, qu'il soit professionnel ou non.
Suite à mes propos, cette psychiatre a changé la façon dont elle traite dorénavant ses patients atteints d'angoisse.
Mes angoisses étaient dues à ma présente situation, je le savais. Cette psy ne faisait que confirmer ce que je pensais : si mes conditions de vie changeaient, mes angoisses disparaîtraient.
Angoisses conditionnelles
J'avais des angoisses spécifiques, que j'ai appelées ultérieurement "angoisses conditionnelles", c'est-à-dire des angoisses non dues à mon passé ou à mon psychisme mais liées à ma situation présente et puis...c'est tout.
La parlotte sans fin sur mes problèmes et les médicaments n'était pas la solution à mes angoisses.
Au contraire, ces traitements engluent la situation présente en ôtant au patient les facultés qui lui restent pour changer la donne.
Les médicaments ne protégeaient pas ma santé physique, bien au contraire (voir aussi: traitement-angoisse).
Ma rage de m'en sortir, toute mise en sourdine qu'elle était à cause de l'épuisement et du découragement, était encore bien là : si mes conditions de vie changeaient, je serais guérie. Ce que veulent les angoissés, c'est être guéri !
Cette expérience avec un psychiatre fut la dernière.
Prise de conscience salutaire :
Je n'étais pas:
- malade, ni "une malade",
- pas "trop sensible" ou "pas assez courageuse" ou "trop imaginative",
- ni bipolaire ou borderline ou atteinte de TAG (Trouble Anxieux Généralisé),
- Je n'étais pas non plus une énième femme victime du syndrome pré-menstruel ou de dépression post-partum à retardement,
- aussi, je n'étais pas hystérique ou paranoïaque, je n'avais pas de tumeur au cerveau ou un manque de sérotonine...
J'étais normale et donc "pharmacologiquement" et "psychanalytiquement" intraitable. Mes angoisses étaient de foutues réactions de dernier recours aux problèmes que j'avais à l'époque. Certains me paraissaient insolubles depuis des années, voilà d'où venaient mes "étouffements", mes crises d'angoisses...
Ceux qui ont des angoisses conditionnelles trouveront ici de quoi faire cesser leurs crises, leurs angoisses, grâce à un cheminement pratique. Il vous faut quelqu'un pour dynamiter la ou les sources de votre angoisse.
Sortir des angoisses, pourquoi se faire aider ?
Parce que si vous pouviez le faire seul, vous ne seriez pas ici. La volonté ne suffit pas. Une fois tous les éléments en main, vous pourrez avancer et vous débarrassez des angoisses.
Ben oui, si on est angoissé, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans notre vie, ce n'est pas un scoop.
Certes, mais le scoop, c'est que ce quelque chose n'est pas dans votre tête, n'est pas une maladie, n'est pas traitable avec des médicaments et s'efface rarement tout seul ou avec l'aide d'un psy.
Il existe une procédure à suivre. Elle est distillée dans chaque module spécialisé.
Bonjour Diane. Je voudrais pousser un coup de gueule contre le mal que des gens nous font. Ce n'est pas moi qui ai des angoisses, c'est ma femme. Malheureusement, des tas de gens autour d'elle la maintiennent dans cet état depuis des années. J'ai beau vouloir la sortir de là, ces gens lui enfoncent la tête sous l'eau. Ils croient tous qu'elle est "dépressive" et lui servent sans cesse que c'est une maladie et qu'il faut qu'elle prenne des médicaments.
Elle a une angoisse c'est vrai mais elle n'est pas dépressive !
Tout cela est faux. Ma femme aime la vie. Elle a une angoisse c'est vrai mais elle n'est pas dépressive ! La mère de mes enfants se disloque devant mes yeux. Elle fait bien tout ce qu'elle croit être bon pour elle et pourtant c'est de pire en pire. J'en ai marre qu'elle avale depuis des années des médocs et qu'elle aille chez le psy pour rien ! Tout le monde (copine, mère, psychiatre, médecin) lui dit que c'est ce qu'il faut faire... Aidez-moi à la sortir de là. (Thomas)
"Aspirés à tort par la spirale thérapeutique conventionnelle censée guérir"
Comme la femme de Thomas, beaucoup de gens sont aspirés à tort par la spirale thérapeutique conventionnelle censée les guérir.
Cette spirale naît d'un crédo catastrophique : dehors les démons, dedans les médocs !
On bourre ces gens de médicaments et en même temps on se croit capable, à coup de séances plus ou moins bien menées, d'extirper les "démons" qui sont en eux... Cette médecine moderne est une honte. Ce qu'elle propose est souvent pire que ce qu'elle veut combattre. Les faits sont là : toujours plus de dépression.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué, dans un rapport publié jeudi, que le nombre de personnes vivant avec la dépression a augmenté de plus de 18% entre 2005 et 2015. La dépression touche plus de 350 millions de personnes. C'est la première cause d'incapacité dans le monde. (2)
Pourquoi cette augmentation alors que les traitements, notamment les consultations chez le psychiatre, devraient être de plus en plus efficaces ?
Quelques pistes :
- Les gens ont un mauvais réflexe. Face à certains problèmes, faute d'autres possibilités, même si les questions de fond ne sont pas strictement médicales, ils vont voir un docteur
- Le médecin joue le jeu : il pallie à des manquements de la société. Il devient un confident, un père, ou une bouée de sauvetage, un référent supérieur dans la vie, alors que ce n'est pas son rôle. Il propose ensuite ce qu'il connaît comme remède, une molécule pharmaceutique, là où la grand-mère du patient lui aurait proposé rassurante sa décoction amère de plantes en tisane...
Mauvais diagnostics
- Un nombre incalculable de mauvais diagnostics sont posés : de très nombreux angoissés se retrouvent médicamentés comme s'ils étaient dépressifs et finissent par le devenir.
- Pire, certains médecins savent que leur patient n'est pas dépressif mais, à la demande du patient, ou par manque de compétence, il prescrira un anxiolytique faisant souvent plus de mal que de bien compte tenu du risque de dépendance et des effets secondaires.
- On refuse de s'occuper de ce que l'on nomme "les facteurs sociaux", l'environnement de la personne, ses conditions de vie au sens le plus large : les psys doivent être des 'débloqueurs psychiques' et non des donneurs de solutions. Or ceux qui ont des angoisses conditionnelles fonctionnent à l'envers : ce sont les solutions concrètes à leurs conditions de vie qui viennent débloquer le psychisme, ouvrir l'angle et les libèrent de l'angoisse.
Société volontairement très anxiogène
- Le système a créé une société volontairement très anxiogène, multipliant les chances que les troubles surviennent.
- La morale, le pacte familial et social sont rejetés voire n'existent plus et de ce fait la confiance dans l'avenir est nulle ou quasiment nulle.
- Une pub honteuse des médicaments anxiolytiques est faite dans les films et à la télévision.
- Les enfants occidentaux, principalement en France, sont victimes en masse de scandaleux diagnostics de troubles psys. Ils sont couramment médicamentés et psychiatrisés au moindre problème ; ils seront pour certains d'entre eux des patients à vie. C'est une catastrophe !
- Aucun médicament ne guérit la dépression, aucun ne guérit l'angoisse conditionnelle, aux anciens cas s'ajoutent les nouveaux.
- Au vu de leur succès, les réseaux sociaux, qui sont parmi les plus grands générateurs d'angoisse, n'ont pas fini d'augmenter le chiffre croissant des patients atteints d'angoisse.
Psychiatre, médecins généralistes, pharmaciens, médias, magazines, forums : l'opportunité industrielle
Le symptôme psychopathologique est actuellement couramment présenté comme une opportunité industrielle. Il suffit que soit désignée, le plus vaguement possible, une forme particulière de souffrance ou de désordre psychique pour qu’un produit pharmaceutique soit présenté comme susceptible d’induire une modification souhaitable et présenté comme quasiment dénué d’effets négatifs. Et ceci à un coût présenté soit comme comparativement intéressant soit comme inévitable.
"recours massif à des procédés de publicisation"
Nous avons là une opportunité industrielle qui durera aussi longtemps que les modifications promises seront attestées et qu’aucune dangerosité particulière ne sera décelée. Les particularités de cette approche ont été précisément décrites par des auteurs comme P. Breggin, David Healy, qui ont particulièrement insisté sur le caractère non-spécifique de la plupart des traitements pharmacologiques, et sur le recours massif à des procédés de publicisation dans ce domaine – voir en particulier le célèbre Talking back to Prozac de Breggin.
De plus, les patients (et leurs parents) sont considérés comme des consommateurs, avec néanmoins le paradoxe fréquemment reconnu qu’une proportion d’entre eux importante refusent absolument de se reconnaître comme tels. Ce qui n’empêche pas que des pratiques de promotion massive colorent actuellement le domaine de la psychopathologie.
Convié à se désigner comme porteur de telle ou telle symptomatologie
Non seulement on est invité à consommer tel produit aux qualités vantées par la presse, mais on est également convié à se désigner comme porteur de telle ou telle symptomatologie, ou encore, comme « parent ou ami » d’une personne dont c’est le cas, à participer à la promotion de tel produit. (1)
- Voir aussi :
(1) cairn.info
(2) news.un.org
Le fait que les gens ont cette image de la séance avec un psychiatre où le patient parle tout seul pendant une demie-heure allongée dans un canapé devant un psy qui n'écoute que d'une oreille voire qui dort carrément sur son calepin, ce n'est pas qu'une vue de l'esprit ! Cela peut être une réalité. La réalité d'une perte de temps et d'argent effroyable pour rien voire pour aller encore plus mal.
87 % des Français n'aiment pas leur travail. Une vraie torture psychologique que de faire quelque chose que l'on aime pas faire, tous les jours, pendant des dizaines et des dizaines d'années. Notion de mission ou de vocation.
Forcément des changements vont se mettre en place. Ils seront d'autant plus durables qu'ils seront progressifs. Il vaut bien mieux maîtriser une petite chose que de tout bouleverser d'un coup.
*Tous les témoignages du site sont reproduits avec l'aimable autorisation de leurs auteurs.
Et le Marché continue de s’étendre au détriment de notre santé, de nos enfants, de notre monde… Qui l’arrêtera?
Nous tous et seulement nous 😉
Merci pour cet article qui me donne le vertige quand même ! Ce n’est pas agréable de réaliser qu’on a pu se leurrer à ce point et avoir foi en des médecins et des médocs ! Pensez-vous pouvoir aider quelqu’un qui à vécu un abus sexuel ? (10 ans de psy, anti-dépresseurs, etc)
Bonjour Danièle. L’abus sexuel est un tel traumatisme! mais il ne faut pas tout confondre. Quel est la part des dégâts causés par ce traumatisme et la part de ce qui le rappelle régulièrement aujourd’hui ? Car, si une telle chose ne peut jamais être oubliée, si elle est tout au long de sa vie subie, ce qui en fait un mal impensable, l’angoisse qu’elle provoque, qui n’est qu’une trace, peut, elle, être maîtrisée. Oui, je peux vous aider.
Article très pertinent et passionnant, merci. j’adhère à votre révolte et je me reconnais tellement dans les témoignages cités. Le psy que je voyais m’a toujours semblé déconnecté de mon réel et de mes besoins, toujours très silencieux et hautain, séances après séances, mais toujours prompt à réclamer son chèque qu’il m’arrivait d’oublier de donner en fin de séance. Par chance, si je peux le dire comme ça, j’ai vite mis un terme (à peu près au bout de 6 mois) à mes rendez-vous hebdomadaires, vu l’absence de résultats positifs et un état psychique plus dégradé que jamais. J’ai osé aborder mon ressenti à ce professionnel devant l’échec du “travail” effectué mais il n’a jamais reconnu le partage des responsabilités, me laissant seul avec ce nouveau fardeau, et j’étais bien trop mal à cette époque pour pouvoir lui faire admettre ses torts. Comme vous dites, beaucoup de temps et d’argent perdu, pour au final aggraver mon état dépressif.