Comme le monde a besoin de ces femmes aujourd'hui ! Dévouées, courageuses, dans l'action permanente...
Pourquoi donc, les femmes qui veulent ressembler à ces héroïnes seraient-elles angoissées ? Le dévouement ferait-il souffrir ?
D'où vient le besoin irrépressible de donner de soi aux autres, de tout leur donner ?
Pourquoi nous sentons-nous, la plupart du temps, frustrés, épuisés et mal-aimés alors que nous faisons tout pour aider les autres ?
Codépendance : quand le besoin d'aimer et d'être aimé tourne au cauchemar anxieux
Mère Teresa* fut une femme célèbre considérée par beaucoup comme exemplaire, bonne, pleine de compassion.
Voici ce qu'elle exprima :
"La plus grande souffrance est de se sentir seul, sans amour, abandonné de tous."
"Le manque d'amour est la plus grande pauvreté."
Voilà des paroles qui résonnent comme une cloche de cathédrale dans le cœur d'âmes très sensibles.
Hors de question pour elles, d'après cette conviction viscérale, de vivre sans être aimé de tous.
Je ne dis pas que Mère Teresa était une grande angoissée. Ce qu'elle a accompli fut raisonné, sûrement équilibré : des actes de foi chrétienne louables.
Mais ce qu'elle a dit fait réfléchir, car ces propos peuvent parfois être mal interprétés :
"La PLUS GRANDE souffrance (...) est de se sentir sans amour".
"Se sentir sans amour". Tout est là.
La quantité d'amour désirée pour se sentir bien est très variable d'une personne à l'autre.
L'angoisse, la frustration quotidienne que quelque chose manque encore dans son affect est une souffrance pour celles et ceux qui ont un besoin "démesuré" d'amour.
Ressentir ce besoin-là, que même Dieu ne pourrait combler, est une douleur poignante.
C'est notamment pour cette raison que beaucoup d'hommes et de femmes mettent en place une stratégie inconsciente de "séduction" permanente.
Dépendant de ce besoin d'être reconnu et aimé, non seulement ils ne peuvent dire "non" à toute demande d'aide de leur entourage mais en plus, ils se proposent d'aider leurs semblables avant même que ceux-ci ne les sollicitent. Grâce à la codépendance, ils deviennent souvent des bras droits hors pair !
On est tenté de croire que c'est une bonne chose. Il est vrai que la générosité et le dévouement sont de très belles qualités seulement voilà : pour certains d'entre nous, un des buts inavoués n'est pas de rendre service à son prochain par pur altruisme. Le but est aussi de satisfaire un besoin irrépressible de donner de soi aux autres, de tout leur donner, pour qu'ils aient, coûte que coûte, de bonnes raisons de nous aimer en retour.
Pourquoi ? Parce que l'on ne peut se sentir aimable sans rien faire, comme ça, "tout nu".
On se sent plutôt inutile et vide donc inintéressant. Conscients que l'on exagère probablement d'avoir de telles pensées, on culpabilise. C'est un cercle vicieux. Cet altruisme mal dirigé est source de troubles. Car c'est bien une souffrance odieuse que de s'imposer exagérément et continuellement des efforts incroyables pour rendre service aux autres en dépit de son propre bien-être et de leurs propres besoins.
Nous pensons que nous devons être des Wonder Woman** et des Mère Térésa ne quittant jamais le costume, et que sinon, personne ne nous aimera. Nous nous persuadons que c'est notre plaisir, notre nature, voire notre sacerdoce que de prendre sur nos épaules les problèmes des autres.
Le réveil est brutal car nous n'avons ni les pouvoirs magiques, ni la force, ni la célébrité de l’héroïne du film, ni l'entourage et la dévotion charitable de Mère Teresa.
Wonder Woman n'existe pas, Mère Teresa n'était pas seule.
Nos "sauvetages" sont donc en dépit de notre santé, de notre famille, de notre travail, de nos propres envies et parfois même en dépit de notre conscience morale ou de notre intégrité physique et émotionnelle. On se vend !
Comprendre et agir pour soulager sa codépendance
Il y a là un déséquilibre, une mauvaise perception, un mauvais dosage de notre générosité naturelle, de notre désir de plaire et d'être aimé.
Au final, paradoxalement, ce qui devait faire du bien à autrui (notre aide) nous rend la plupart du temps frustrés, épuisés et tout à fait désagréables puisque le retour sur investissement est presque toujours décevant. Nous en voulons aux autres de ne pas se rendre compte des sacrifices que nous faisons pour eux.
Nous voilà à nouveau seuls et angoissés, ressassant la question blessante : ''Pourquoi ne m'aiment-ils pas plus alors que je fais tout pour qu'ils soient heureux ?''
Un livre m'a fait prendre conscience de ce trouble en moi : "Vaincre la codépendance" de Mélody Beattie.
Éprouvez-vous les effets d'une codépendance ? Souhaiteriez-vous mieux comprendre ces émotions ?
Parlons ensemble de cette "trinité douloureuse" : Vous, Mère Térésa et Wonder Woman !
Car bonne nouvelle ! il est possible de retrouver une générosité équilibrée, qui rend heureux celui qui la donne et celui qui la reçoit.
Accélérons les choses pour une vie moins stressante et usante, mais malgré tout pleine d'amour. Achetez si cela peut vous aider ce livre de Mélody Beattie et je vous aiderai à en appliquer les conseils salvateurs.
Le but : cesser de culpabiliser, de se déprécier et de prendre les autres pour des êtres incapables d'assumer leur vie sans nous. Ce n'est pas facile. Mais, voilà un objectif sain qui changera votre quotidien positivement, chassera les angoisses et vous soulagera de cet énorme poids qui vous laisse à terre.
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*Cette religieuse catholique "consacre sa vie pendant plus de 40 ans aux pauvres, aux malades, aux laissés pour compte et aux mourants.
D'abord en Inde puis dans d'autres pays, elle guide le développement des "Missionnaires de la Charité". Au moment de sa mort, ceux-ci s'occupent de 610 missions, dans 123 pays, incluant des soupes populaires, des centres d'aide familiale, des orphelinats, des écoles, des hospices et des maisons d'accueil pour les personnes atteintes de maladies comme la lèpre, le sida ou la tuberculose."Source Wikipédia. Voilà principalement pourquoi cette dame poussée par sa foi "fut perçue comme un modèle de bonté et d'altruisme".
** "Wonder Woman est une super-héroïne de bande dessinée américaine créée par Charles Moulton en décembre 1941." "Armée de ses bracelets à l'épreuve des balles, de son lasso magique, et forte de son entraînement d'amazone, Wonder Woman est l'archétype de la femme parfaite dans l'esprit de Marston. Elle est belle, intelligente, forte, mais a néanmoins un côté doux." Source Wikipédia.
Hâte de lire cet article !
Merci cher Max, votre enthousiasme me plaît beaucoup. Pourvu que tous mes lecteurs vous imitent. Vos avis et commentaires à tous sont précieux.
Très bien ! je le ferai connaître.
Je pense que Mère Térésa faisait référence à l’amour divin. Aimer Dieu, Jésus mais aussi ses prochains est source de bien-être. L’amour n’est pas seulement celui que l’on reçoit, mais aussi celui que l’on donne. Quand il est offert, sans attente, il emplit plus qu’il ne vide.
“Au final, paradoxalement, ce qui devait faire du bien à autrui (notre aide) nous rend la plus part du temps frustré, épuisé et tout à fait désagréable…” Je me reconnais totalement dans cette phrase, c’était moi et ma fille, pendant des années.
Oulala ! Je suis bien comme ça, 3 en une ! ça met une claque ! Le pire c’est que je ne sais pas dire non, principalement à mes parents, je dis oui quand je pense non et je fais des choses que je n’ai pas envie de faire du tout, pour être “bonne” pour eux…Du coup je leur en veux parce qu’en plus je ne me sens pas acceptée et aimée comme je suis, c’est clair mais comme je ne me montre pas vraiment comme je suis… oh lala, merci merci, je continue sur ce site et peut-être à bientôt !